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Jubilé François Mesléard

file_20200717_35_uc7fmj.jpg  Pr. Dr. François Mesléard

Directeur de recherche à l’institut Tour du Valat et Professeur associé à Avignon Université.

 

François Mesléard a soutenu sa thèse de Doctorat portant sur la dynamique comparée du maquis après abandon de la culture et après feu en 1987 à l’université de Montpellier, et son Habilitation à Diriger des Recherches sur les interactions herbivores-plantes en 1999 à Aix-Marseille université. A partir des années 90, ses recherches ont exclusivement concerné les milieux humides méditerranéens, croisant expérimentations in et ex situ, des projets de restauration (sensu lato) étant utilisés comme tests "en retour" d’hypothèses sur les communautés.

Ses travaux ont notamment porté sur la dynamique des communautés après perturbation (mise en culture notamment) largement tributaire d’effets stochastiques rendant les prédictions sur la dynamique des communautés plus aisées à moyens qu’à courts termes. Ils ont également porté sur les places respectives de la reproduction sexuée et végétative, en particulier des effets de préemption en relation avec les gestions appliquées (pâturage, introduction d’eau) sur les conséquences pour la colonisation d’espèces potentiellement envahissantes et sur les moyens de lutte qui peuvent être employés.

Le rôle de l’herbivorie a été étudié en relation avec les conditions environnementales, mettant en évidence des interactions majoritairement positives entre herbivores domestiques et sauvages en milieux inondables comme non inondables, ainsi qu’une diminution du rôle du pâturage avec l’augmentation de la sélectivité du milieu. Dans les milieux non inondables, cette affaiblissement du rôle du pâturage s’est notamment illustré par une diminution significative de la contribution des espèces annuelles (pourtant caractéristiques des pelouses méditerranéennes) pour une même communauté, avec la répétition de conditions sévères de sècheresse et ce indépendamment des modalités de pâturage. Ce résultat pose question sur le maintien en l’état de ces communautés face aux changements climatiques annoncés. La capacité de l’élévation des températures, en fonction de la photopériode, à tamponner l’effet du sel sur le recrutement d’espèces peu ou pas consommées par les herbivores est, également pour partie, susceptible d’expliquer la dégradation observée des parcours méditerranéens en milieux humides en lien avec des gestions inadéquates (alternances de fortes et faibles pression pastorales, introductions d’eau tardives). Dans ces conditions, des expérimentations conduites à l’échelle d’un parcours ont suggéré qu’un pâturage extensif sous forme de forte charge instantanée, outre son avantage pour contrôler la colonisation des ligneux, celui-ci, dans des conditions hautement variables entre années, pourrait être moins à risque qu’un pâturage extensif dispensé sous forme de faible charge instantanée mais donc sur de longues périodes et actuellement prédominant dans les milieux protégés et réserves.

En parallèle de ces activités de recherche et de direction de programmes, ce chercheur et enseignant-chercheur a participé à divers projets de restauration à l’échelle internationale, à des missions d’expertises et à des formations en France et dans différents pays méditerranéens (Albanie, Algérie, Grèce, Italie, Maroc, Turquie). Au cours de sa carrière professionnelle, il a co-encadré 13 thèses de Doctorat, 34 masters ou ingéniorat et il a co-écrit une centaine d’articles scientifiques et des chapitres d’ouvrages collectifs.

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